La violence n'est qu'un outil
La violence est un sujet qui suscite des émotions fortes. Beaucoup d’entre nous la rejettent, la craignent ou préfèrent ne pas y penser. Pourtant, pour ceux qui souhaitent apprendre à se défendre et protéger leurs proches, il est essentiel de comprendre un fait fondamental : la violence est un outil. Ni bonne ni mauvaise en elle-même, son impact dépend uniquement de la manière dont elle est utilisée et des intentions qui la sous-tendent.
Dans cet article, nous allons explorer pourquoi il est important de changer votre perception de la violence, de l’accepter comme une réalité humaine, et comment elle peut être mobilisée comme un moyen de protection en cas de danger extrême. Nous verrons également des exemples concrets et des conseils pour vous aider à intégrer cette idée dans une perspective de sécurité personnelle.
Qu’est-ce que la violence en tant qu’outil ?
Imaginez un marteau. Cet objet, bien que banal, peut être utilisé pour construire une maison, mais aussi pour détruire une fenêtre. Ce n’est pas le marteau qui est en cause, mais la manière dont il est manié. La violence fonctionne de la même manière. Elle est un moyen d’atteindre un objectif, qu’il soit destructeur ou protecteur.
La neutralité de la violence
La violence, par essence, n’est ni morale ni immorale. Elle est amorale. Ce sont les intentions de la personne qui l’emploie qui lui confèrent un caractère. Par exemple :
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Un agresseur qui frappe pour voler quelqu’un utilise la violence à des fins destructrices.
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Une personne qui frappe un agresseur pour protéger sa vie ou celle d’un proche emploie la violence à des fins protectrices.
Dans les deux cas, le mécanisme est le même : infliger un préjudice physique. Mais l’objectif diffère radicalement.
Pourquoi certaines personnes rejettent-elles la violence ?
La société moderne nous enseigne à éviter les conflits et à prôner la paix à tout prix. Si ces valeurs sont admirables, elles peuvent aussi nous rendre vulnérables lorsque nous faisons face à une menace réelle. Beaucoup de gens associent la violence à des comportements barbares ou primitifs, pensant qu’y recourir serait contraire à leurs principes moraux.
La peur d’être perçu comme “la brute”
Pour certains, l’idée même d’être violent est insupportable, car elle semble aller à l’encontre de leur identité. Ils préfèrent se convaincre qu’il y a toujours une autre solution, comme fuir ou dialoguer. Si ces options peuvent fonctionner dans certains cas, elles ne suffisent pas dans des situations où votre vie ou celle de vos proches est directement menacée.
La confusion entre violence et agressivité
Il est important de distinguer violence et agressivité. L’agressivité est un état émotionnel qui pousse quelqu’un à chercher le conflit, tandis que la violence, en tant qu’outil, peut être déployée de manière froide et calculée, uniquement lorsque cela est nécessaire.
Quand et pourquoi utiliser la violence ?
La violence devient un outil légitime lorsqu’il n’y a pas d’autre option pour préserver la vie. Dans une situation de violence asociale (voir notre article sur la distinction entre violence sociale et asociale), où l’agresseur cherche à vous détruire, la violence est souvent le seul moyen de neutraliser la menace.
Les principes d’utilisation de la violence comme outil :
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Reconnaître la menace : Vous devez comprendre rapidement si vous êtes confronté à une situation où votre vie est en danger.
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Accepter l’action : Réaliser que l’inaction ou l’hésitation peut être fatale.
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Neutraliser rapidement : Infliger une blessure fonctionnelle à l’agresseur pour mettre fin à la menace.
Exemple concret : la violence comme outil protecteur
Imaginez une mère qui marche dans un parc avec son enfant. Un individu surgit, tente d’attraper l’enfant et menace la mère avec un bâton. Dans cette situation, la mère n’a que quelques secondes pour agir. Si elle se met à négocier ou hésite à réagir, l’agresseur pourrait enlever l’enfant.
Sa meilleure option reste alors d'attaquer rapidement l’agresseur sur une zone vulnérable (les yeux ou la gorge par exemple) et neutraliser la menace. Ce n’est pas un acte de haine ou de vengeance, mais une action nécessaire pour protéger son enfant.
Les conséquences d’ignorer la violence comme outil
Refuser d’accepter la violence comme un moyen de protection peut avoir des conséquences graves. Voici un autre scénario :
Un homme d’affaires rentre tard chez lui et se fait accoster par deux individus. Ils lui demandent son portefeuille avec agressivité, mais sans violence physique immédiate. Pensant qu’ils respecteront l’échange, il coopère. Cependant, après avoir obtenu son argent, les agresseurs commencent à le frapper, craignant qu’il puisse les identifier plus tard.
Dans ce cas, l’homme n’a pas reconnu à temps que la situation avait basculé vers une violence asociale. Une réaction rapide et ciblée aurait pu lui permettre de s’échapper ou de neutraliser la menace avant d’être blessé.
Comment se préparer mentalement à utiliser la violence ?
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Acceptez votre rôle de protecteur - vous êtes la première ligne de défense : Comprenez que dans certaines situations, personne ne viendra à votre secours. Vous êtes la seule personne capable de protéger votre vie et celle de vos proches.
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Formez-vous : Apprenez des techniques simples, basées sur des principes universels, pour réagir efficacement face à une menace.
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Surmontez vos blocages : Si l’idée de recourir à la violence vous met mal à l’aise, rappelez-vous que votre objectif n’est pas de blesser par plaisir, mais de sauver une vie.
Conclusion : La violence comme dernier recours
La violence, bien qu’effrayante, est un outil nécessaire dans des situations extrêmes. En l’acceptant et en apprenant à l’utiliser de manière calculée, vous ne devenez pas une personne violente, mais un protecteur capable de répondre efficacement aux menaces. Rappelez-vous que la vraie maîtrise de la violence repose sur la capacité à choisir quand l’utiliser, et surtout, quand l’éviter.
En prenant cette réalité en compte, vous gagnerez en confiance et en sérénité, sachant que vous êtes prêt à protéger ce qui compte vraiment.